Froid modéré et humidité ont largement dominé en février sur la France, surtout en troisième décade, alors que le soleil et une relative douceur ont réussi à s'interposer temporairement vers le milieu de mois.
Un thermomètre en berne
En dehors du tout début de mois et de la période du 15 au 20, c'est un froid généralement modéré mais durable qui a dominé ce mois de février. Nous avons d'ailleurs connu un mois de février "à l'envers", puisque c'est en fin de mois que le thermomètre est descendu le plus bas, restant toutefois bien loin des records des fins février 1956 et 1986.
Avec un déficit moyen national (calculé sur 168 stations météo) de 1,8 degrés par rapport à la normale 1981-2010 et une température moyenne de 3,9 degrés, février 2013 figure parmi les mois de février froids, malgré un chiffre plus élevé que l'an dernier (2,1 degrés de moyenne et 3,6 degrés de déficit).
Les mois de février 1986 (0,8 degré de moyenne et 4,9 degrés de déficit), 1963 (-0,1 degré de moyenne) et surtout 1956 (-4,3 degrés de moyenne soit 10 degrés de déficit !) conservent le trio de tête des févriers les plus froids, et 15 mois de février ont été plus froids que cette année depuis 1946. Pour mémoire, rappelons que le mois de février le plus chaude date de 1990 et ses 9,9 degrés de moyenne, soit 4,2 degrés d'excédent.
Les extrêmes du mois ont été atteints à Mouthe le 14 pour la valeur la plus basse (-20,5 degrés) et à Antibes pour la pointe de douceur maximale le 1er (+20,8 degrés).
Moins de pluie que les mois précédents
Bien que fréquentes, les précipitations ont été plus faibles que ces derniers mois pour se situer finalement assez près des moyennes saisonnières (53 mm en moyenne nationale pour une normale de 55 mm). Le nombre de jours de précipitations a toutefois été élevé sous un défilé de perturbations atténuées.
Souvent proches des normales, les précipitations ont été déficitaires vers les côtes de la Manche et sur les régions du sud-est, souvent proches des chiffres habituels ailleurs. Les Pyrénées et leur piémont, la Côte d'Azur et l'ouest de la Corse font bande à part, ces régions ayant connu au contraire un excédent notable.
Les extrêmes du mois vont de 3 mm à Sète jusqu'à 179 mm à Socoa.
La neige est tombée fréquemment sur une large moitié Est du pays (jusqu'à 11 jours de chutes par exemple en Ile-de-France pour une moyenne de 4 jours). La couche au sol est restée assez faible dans l'ensemble, en dehors des régions proches des frontières de l'est et surtout des Pyrénées où l'enneigement reste tout à fait exceptionnel en cette fin d'hiver.
(c) Astrid Neveu - Global Climate Data Base
Données des stations de Météo-France