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Juillet 2025 mitigé mais chaud

Après une tout début caniculaire et une première quinzaine globalement très chaude, un tournant vers une certaine fraîcheur s’est produit mi-juillet. Lameteo.org dresse le bilan mensuel également en terme de précipitations et d’ensoleillement.

Températures : un mois coupé en deux

Les premiers jours de juillet 2025 ont été extrêmement chauds et même caniculaires avec des températures souvent comprises entre 35 et 40 degrés sur une grande partie de la France. Malgré une baisse certaine, les valeurs sont restées nettement au-dessus des chiffres de saison jusqu’à la mi-juillet.

L’anticyclone des Açores a ensuite pris de la distance, revenant sur sa position hivernale. Résultat : une baisse très nette des thermomètres, passant même sous les normales de saison. Rien d’exceptionnel toutefois, la fraîcheur est restée très relative, bien loin des étés pourris des années 70 ou début 80 par exemple.

Pas d’équilibre toutefois. La première quinzaine trop chaude n’a pas été compensée par la fraîcheur de la seconde. La température moyenne mensuelle nationale est de 21,6 degrés, comme en juin. Cette valeur est supérieure de 1,1 degrés à la moyenne 1991-2020. Depuis 1946, neuf mois de juillet ont été plus chauds avec un record établi à 23,6 degrés en 2006. En comparaison, entre 1946 et 1982, le mois de juillet le plus chaud affichait 21,3 degrés (en 1947). Ce mois de juillet 2025 aurait ainsi été le plus chaud s’il s’était produit durant cette période (2,9 degrés au-dessus de la normale 1951-80) ! Cocasse alors que certains criaient au mois de juillet pourri…

Pour mémoire, juillet 1954 détient le record de froid de la période 1946-2025 avec 16,8 degrés de moyenne.

C’est à Durban-Corbières, dans l’Aude, que le maximum absolu du mois a été noté avec 41,6 degrés le 1er. Quant au minimum absolu, il fut relevé à Tanques, dans l’Orne, le 9 avec 4,3 degrés seulement.

Précipitations de saison… mais…

Comme pour les températures, juillet s’est divisé en deux pour la précipitations, avec une première quinzaine très sèche, suivie d’une seconde beaucoup plus humide et régulièrement arrosée. De plus, des précipitations ont été inégalement réparties à travers le pays: abondantes sur le Languedoc et le Roussillon ainsi que sur le Nord-Ouest, très faibles du Sud-Ouest au Massif Central ou encore sur le littoral des Alpes-Maritimes et de la Corse-du-Sud.

Le cumul moyen mensuel national est de 50 mm pour une normale 1991-2020 de 50 mm. On ne peut pas faire plus juste…

Pas de zéro pointé ce mois-ci avec un minimum national de 0,6 mm à Ajaccio. Le secteur le plus arrosé est Novel, en Haute-Savoie avec 260,0 mm.

Les sols ont poursuivi leur assèchement et sont restés à des niveaux très secs avant de s’humidifier localement et temporairement avec le retour de perturbations en fin de mois.

De la neige en juillet !

Cela a pu surprendre : il a neigé fin juillet sur les Alpes dès 2500 mètres avec une tenue au sol de quelques centimètres à partir de 2600 mètres. Rien d'exceptionnel, loin de là ! Le 16 juillet 1919, il neigeait bien... sur les sommets Vosgiens ! Et l'année suivante, le 4 juillet, il neige dès... 1100 mètres en Haute-Loire ! Dans les années 60-70, la neige descendait régulièrement vers 1800 voire 1500 mètres d'altitude. Pas d'anomalie particulière donc de ce côté-là ce mois de juillet 2025...

Soleil de saison

Comme pour le reste, l’ensoleillement a d’abord été très généreux en première moitié de juillet, avant de sombrer sous l’assaut des nuages d’origine océanique en seconde quinzaine. Au final, ce mois de juillet 2025 est très proche de sa normale.

L’astre du jour a brillé en moyenne nationale mensuelle durant 261 heures pour une normale de 257 heures, soit un excédent insignifiant.

Marseille-Marignane détient le maximum national avec 386 heures de soleil dans le mois.

Deux villes se battent la dernière place : Epinal et Brest avec 198 heures d’ensoleillement seulement.

Du vent, des eaux froides et des feux

On peut par ailleurs noter que mistral et tramontane ont été fréquents dans leur domaine, entraînant une chute spectaculaire de la température de surface de l’eau le long du littoral du golfe du Lion et des conditions favorables au développement de feux importants. Le 30 juillet, la Méditerranée affichait à peine 16 degrés localement dans les Bouches-du-Rhône près de Marseille contre 19 degrés à Saint-Malo et 23 degrés à Biarritz.

Un mois de juillet loin d’être pourri contrairement à certaines unes… même chaud (+1,1 degrés par rapport à la normale), classique en terme de pluie et de soleil. Nul doute que le réchauffement climatique a bien changé la donne du ressenti humain après 40 ans d’accoutumance à ce changement. Un été 1977 par exemple nous paraîtrait franchement glacial de nos jours.

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