Lorsque les bulletins météorologiques annoncent une zone de basse pression et une perturbation, nous pensons automatiquement au mauvais temps, à la pluie ou à la neige. Une dépression est un tourbillon d'air de grande étendue. Sa pression la plus basse est située au centre du tourbillon. Une zone de basse pression a généralement dans son stade initial une forme circulaire qui s'altère de diverses manières au cours de son évolution. Sur la carte météorologique au sol, on peut reconnaître cette déformation en examinant la transformation des isobares. On appelle "crevasses de dépression" les renflements latéraux des zones de dépression. Dans l'hémisphère nord, autour d'une dépression, le vent tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, et vice-versa dans l'hémisphère sud. Dans l'hémisphère nord, l'air polaire est séparé de l'air tropical par le front polaire. Celui-ci s'étend d'est en ouest et l'air circule de chaque côté dans des directions opposées. Parfois, une perturbation fait apparaître un renfoncement dans le front. L'air chaud commence à pénétrer dans l'air froid et forme une vague qui devient de plus en plus importante, tandis qu'elle progresse vers l'est le long du front polaire. Une zone de basse pression se forme à la crête de la vague et les vents commencent à souffler autour d'elle. Les deux versants de la vague commencent à se rejoindre, formant un front chaud, un front froid puis un front occlus.
Les hivers 93-94 et 94-95 ont connu de véritables défilés de dépressions sur l'Europe de l'Ouest, avec en conséquence de la douceur certes, mais aussi et surtout des précipitations très abondantes, provoquant d'importantes inondations et de nombreux dégâts.
Le 25 février 1989, un centre dépressionnaire circule sur le centre et l'Ile de France, faisant chuter la pression atmosphérique à 954 hPa réduite au niveau de la mer.