Plusieurs dômes de chaleur sévissent actuellement dans l’hémisphère Nord. Si leur présence est habituelle, leur intensité l’est moins. Explication.
En regardant notre atmosphère, trois dômes de chaleur sont formés en altitude :
- En Amérique du Nord, il affecte particulièrement le sud-ouest des États-Unis. Bien campé sur cette région depuis plus de deux semaines, il contribue à maintenir des températures au-dessus de 43,3 degrés à Phoenix, en Arizona.
- Un autre dôme touche le sud de l’Europe et le nord de l’Afrique. Les pays les plus touchés sont l’Espagne, l’Italie, le Maroc et l’Algérie. Rome a d’ailleurs battu un record de chaleur absolu : le thermomètre affichait 42,9 degrés en plein centre-ville de la capitale italienne, mardi 18 juillet.
- Le dernier dôme est situé au-dessus de l’Asie orientale. Ici encore, il a fait passer une petite ville au nord-ouest de la Chine à l’histoire. Sanbao a enregistré le 16 juillet un record absolu national. La nouvelle marque s’élève désormais à 52,2 degrés. La station est toutefois assez récente et ne remonte donc pas très loin en arrière.
Source: GFS
C’est l’été dans l’hémisphère nord et il n’y a donc rien d’anormal à ce qu’il fasse chaud dans ces régions. Les crêtes responsables de ces dômes de chaleur sont une configuration habituelle de notre atmosphère, c’est surtout leur intensité qui surprend.
Un autre facteur qui alimente le phénomène est la longueur de ces épisodes de chaleur. Le sud-ouest des États-Unis, par exemple, connaît des températures excessivement chaudes depuis plusieurs semaines. Sous le dôme, l’atmosphère stagne ce qui permet à la chaleur de gagner en intensité.
- Frédéric Decker, Lameteo.org - Jeudi 20 juillet 2023 -