Températures
Le mois de décembre 2010 a été particulièrement froid et neigeux, plus particulièrement sur le tiers nord de la France.
Le froid a persisté pratiquement tout au long du mois sur le tiers nord du pays. À Paris, la température maximale du mois n'atteint que 7,8 degrés le 12. Il faut remonter à décembre 1933 pour trouver un maximum mensuel aussi bas (il n'était alors que de 6,1 degrés). En revanche, le minimum absolu n'est pas bien bas dans la capitale : -3,2 degrés le 4, chiffre atteint tous les ans. Sur les deux-tiers sud, cela s'est passé un peu différemment ; quelques périodes de douceur se sont intercalées entre les périodes de froid, approchant même les records de chaleur mensuels du Sud-Ouest au Lyonnais le 8 (20,7 degrés à Albi pour un record de 21 degrés en décembre 1989 ; 18,4 degrés à Lyon pour un record de 20,2 degrés en décembre 1989 ; 19,3 degrés à Brive-la-Gaillarde, nouveau record de chaleur dans cette station récente toutefois, datant de 1987). L'écart thermique moyen national est de -3,0 degrés. Il faut remonter à 1950 pour trouver un mois de décembre plus froid. On reste loin en revanche de décembre 1933 (-5 degrés), 1890 (-6 degrés) et surtout 1879 (-10 degrés !). Décembre 2010 aura été particulièrement froid sans avoir connu de vague de froid majeure, un peu comme en 1950 d'ailleurs, en raison d'un froid modéré très persistant. Des pics de froid ont bien été atteint à la faveur de nuits dégagées sur sols enneigés (très fort albédo – fort rayonnement nocturne), mais localement et temporairement (-11,5 degrés à Chartres, -16 degrés à Vichy, -18 degrés à Strasbourg et -22,5 degrés à Buhl-Lorraine dans la nuit du 25 au 26).
Précipitations
Les précipitations ont été très irrégulières, avec de forts cumuls pluviométriques des Pays de la Loire et des Charentes aux régions centrales jusqu'au nord-est, sous la zone de conflit de masses d'air récurrent. Il est par exemple tombé 112 mm à Bourges pour une normale de 66 mm, 123 mm à Strasbourg pour une normale de 44 mm. Les précipitations ont en revanche été déficitaires sur l'extrême nord, en Bretagne, sur le Lyonnais et surtout sur le Roussillon : 8 mm seulement à Perpignan pour une normale de 62 mm. Le fait marquant du mois est bien entendu la fréquence et l'importance des chutes de neige sur le tiers nord de la France. Il a neigé en effet une quinzaine de jours de l'intérieur de la Normandie à la Beauce, sur le Bassin Parisien, la Picardie, la Champagne-Ardenne ou encore la Lorraine. De tels chiffres sont exceptionnels, comparables aux mois glaciaux tels que janvier 1985 et 1987, alors qu'il a fait beaucoup moins froid en décembre 2010. Le blocage de la zone de conflit explique de tels chiffres. De plus, les cumuls de neige sont parfois exceptionnels également : plus de 40 cm en Ile-de-France sur le mois, jusqu'à 70 cm en Picardie ou en Lorraine. La durée retour de quantités aussi importantes varie entre 20 et 50 ans sur ces régions !
Ensoleillement
Données des stations de Météo-France