La France a connu cette année son printemps le plus chaud depuis les premiers relevés météo effectués (1781). Et comme l'envisageaient nos tendances saisonnières depuis plusieurs mois, la sécheresse s'est installée, battant là aussi des records.
Températures
Le printemps météorologique s'étend du 1er mars au 31 mai. Cette année, il dégage un excédent thermique de 2,6 degrés, loin devant 2007 (+2,1 degrés), 1781 (+2,0 degrés) ou encore 1811 et 2003 (+1,8 degrés). Après une première semaine de mars proche des normales saisonnières, les températures se sont rapidement élevées pour constamment dépasser les chiffres habituels jusqu'au 31 mai, à de rares exceptions fraîches près. Des records de chaleur sont tombés début avril, battant parfois des records mensuels (jusqu'à 33 degrés dans le Languedoc-Roussillon). Les pics de chaleur ont été plus modérés en mai (pas de record de chaleur), mais les températures sont restées très régulièrement au-dessus de la normale. Mai 2011 passe ainsi en première position des mois de mai les plus chauds depuis 1900, devant 1999 et 1989. La durée retour d'un printemps aussi chaud est d'environ 40 ans (même s'il intervient 4 ans seulement après un printemps déjà anormalement chaud).
Précipitations
La sécheresse a constamment fait parler d'elle depuis cet hiver, davantage encore depuis le début de printemps. Il est vrai que les cumuls pluviométriques sont exceptionnellement faibles sur une grande partie de la France, notamment les moitiés nord et ouest. Le Bassin Parisien et la Picardie ont connu des valeurs particulièrement faibles : 28 mm en trois mois à Paris, soit 14% de la normale seulement ; il n'y a qu'un seul équivalent depuis 1770 : 25 mm au printemps 1785. Mais contrairement à cette année, il s'agissait d'un printemps froid, suivi d'un été assez arrosé. Pour mémoire, il était tombé 69 mm sur la capitale au printemps 1976. Beauvais n'a recueilli que 19 mm de pluie entre le 1er mars et le 31 mai, secteur où le cumul de pluie est le plus faible sur l'ensemble du pays. Le déficit national moyen est de 55% sur ces trois mois (46% en 1976, 40% en 1997), établissant un nouveau record. Seuls le Languedoc-Roussillon et l'est de la Corse échappent à cette sécheresse, avec des cumuls excédentaires.
Ensoleillement
Données des stations de Météo-France