Entre sécheresse et inondations, chaleur précoce et coups de froid, soleil et longues périodes de grisaille, des périodes météo très contrastées se sont succédées ces trois derniers mois sur la France.
Températures
Les thermomètres ont joué au yo-yo ces trois derniers mois, ce qui est toutefois très fréquent au printemps sous nos latitudes. Au printemps, l'air froid arctique descend encore très au sud, l'air chaud tropical commence à remonter de plus en plus au nord, occasionnant régulièrement des retournements de situation parfois brutaux.
Ce fut le cas ce printemps : soleil et chaleur se sont largement imposés en mars, notamment en deuxième quinzaine avec des records de chaleur à la clé. Mars a ainsi dégagé un excédent de 1,8 degrés. Le retour d'un courant dépressionnaire océanique a fait chuter les thermomètres en avril (0,3 degré d'excédent mensuel national). Mai a été contrasté entre un début de mois doux et humide, suivi d'une deuxième décade plutôt fraîche. La fin mai a en revanche revêtu des couleurs estivales. Seules les fins mai 1989 et 2001 ont été plus chaudes que cette année depuis l'après guerre. Au final, le mois de mai dégage un excédent de 0,8 degré à l'échelon national. Ce mois de mai peut donc être considéré comme assez chaud.
Le bilan thermique du printemps 2012 est donc positif puisque l'excédent atteint 1,0 degré, se situant ainsi parmi 25% des printemps les plus doux, mais bien loin de l'exceptionnel printemps 2011, le plus chaud en France depuis plus de 300 ans. On constate quelques disparités géographiques : l'excédent est plus marqué sur le tiers Est (localement 2 degrés d'excédent dans les Vosges, sur le nord de la Lorraine et l'intérieur du Gard), plus faible près de la Manche et du littoral Atlantique.
Précipitations
Les conditions anticycloniques omniprésentes en janvier et février ont joué les prolongations en mars. Les précipitations du premier mois printanier ont été très faibles dans l'ensemble, aggravant nettement la sécheresse, aussi bien en surface qu'en profondeur.
Avril a changé la donne : à l'opposé de mars, les conditions dépressionnaires ont très largement dominé, permettant aux perturbations de défiler dans un flux océanique rapide. Les pluies ont souvent représenté le double de la normale, avec localement des records de fortes précipitations dans le sud de l'Aquitaine (Dax, Mont-de-Marsan).
Mai est resté un peu sur le même rythme en première quinzaine : passages perturbés et dégradations orageuses ont dominé, donnant des quantités de pluie souvent importantes. La deuxième quinzaine plus estivale a été marquée par des orages parfois violents, mais donnant des précipitations très inégales d'une ville à une autre, même voisines. Le bilan national des pluies de mai n'est finalement que légèrement excédentaire, allant de pluies déficitaires du sud de la Bretagne à l'Aquitaine ainsi que sur le Roussillon, à des excédents parfois importants dans le nord-est, sur le Bassin Parisien jusqu'à l'Anjou ou encore sur le Massif Central.
Le bilan pluviométrique du printemps avoisine les normales (10% d'excédent environ à l'échelon national sur les trois mois). Excédentaires en Bourgogne, sur le sud des Alpes, l’ouest de la Corse ou encore sur la moitié ouest du pays, elles sont en revanche déficitaires sur le nord-est, la Picardie, le nord du Massif central, sur les côtes du Languedoc-Roussillon et sur le piémont pyrénéen.
Ensoleillement
Données des stations de Météo-France