Comme les mois précédents, la météo a fait grise-mine en janvier avec un ciel souvent bien gris et une humidité omniprésente sur la plupart des régions.
Peu de soleil...
Le fait marquant du mois est sans conteste le manque de soleil ! L'astre du jour a en effet brillé en moyenne nationale pendant 62 heures au lieu de 87 heures habituellement, soit 29% de déficit. On se rapproche même du record de faible ensoleillement détenu par janvier 1955 (56 heures). Et depuis 1946, seuls quatre mois de janvier ont été moins ensoleillés que cette année sur l'hexagone : 1948, 1955, 2001 et 2004.
Le quart nord-est a connu un ensoleillement particulièrement faible durant ce premier mois de l'année 2013, avec un minimum de 11 heures de soleil à Auxerre, soit plus 80% de déficit et un nouveau record qui efface les 22 heures d'ensoleillement du mois de janvier 1970.Seul le pourtour méditerranéen a tiré son épingle du jeu avec des durées d'insolation légèrement supérieures aux normales saisonnières.
(c) Astrid Neveu - Global Climate Data Base
Quid des thermomètres ?
Froid et douceur ont alterné à peu près équitablement durant ce mois de janvier 2013. La première décade et les derniers jours du mois ont vu la douceur océanique s'imposer sur le pays, alors qu'une vague de froid faible à modérée (selon les régions) déferlait entre le 14 et le 26.
Au final, janvier est très proche de la moyenne saisonnière, avec un déficit moyen national de 0,2 degré par rapport à la normale 1981-2010 (4,9 degrés de moyenne nationale au lieu de 5,1 degrés). Pour mémoire, janvier 1963 fut le plus froid (-1,3 degrés de moyenne nationale et 6,4 degrés de déficit) et les mois de janvier 1988 et 2007 à égalité, les plus chauds avec 7,7 degrés de moyenne française. C'est au nord de la Seine et sur le Massif Central que le déficit thermique a été le plus marqué (parfois proche de 1 degré), alors qu'un léger excédent concernait toute la façade Atlantique, le Mâconnais, l'Alsace et ponctuellement le pourtour méditerranéen.
Au plus froid, le mercure est descendu à -20 degrés le 17 à Mouthe (Doubs) et en plaine à -14,8 degrés le 17 à Saint-Quentin. La palme de la douceur revient à Perpignan avec un maximum de 22,8 degrés le 7. Aucun record n'est tombé, dans un sens comme dans l'autre.
(c) Astrid Neveu - Global Climate Data Base
Des précipitations contrastées
Après une première décade assez sèche, les passages pluvieux et neigeux se sont rapidement succédés sur le pays. Les cumuls ont parfois été remarquables voire exceptionnels sur les régions du sud-ouest qui dépassent largement les 100 mm : 258 mm à Tarbes (nouveau record qui efface les 245 mm de janvier 1988) et un maximum national de 340 mm à Socoa (nouveau record battant les 247 mm de janvier 1995). En revanche, les précipitations ont été un peu déficitaires au nord de la Loire, plus franchement vers les frontières du nord-est (déficit qui atteint 50 à 70, voire 80% localement en Picardie). A l'échelon national, la France a reçu en moyenne 79 mm de précipitations pour une normale de 68, soit un excédent de l'ordre de 16%. Il s'agit du quatrième mois consécutif excédentaire, ce qui permet un très bon rechargement des nappes phréatiques depuis octobre (mais aussi en contrepartie des crues et inondations).
(c) Astrid Neveu - Global Climate Data Base
Un mois de janvier dans les clous côté thermomètre, alternant à peu près équitablement le froid et la douceur. Des précipitations globalement excédentaires, surtout vers le sud-ouest où quelques records sont tombés. On notera par ailleurs des chutes de neige remarquables entre le 15 et le 22, avec des cumuls au soleil atteignant parfois 15 cm en région parisienne et localement plus de 30 cm dans le Nord-Pas-de-Calais ! Les reliefs ont par ailleurs été exposés à des précipitations neigeuses très importantes, notamment les Pyrénées où les quantités relevées en fin de mois avoisinaient les records. L'ensoleillement quant à lui a été très faible. Cumulé sur les quatre derniers mois, la durée d'heures ensoleillées n'est que 334 heures sur le pays pour une moyenne de 396 heures, soit un déficit de 15% et une des valeurs les plus basses depuis 1946, pas très loin du record établi entre octobre 2000 et janvier 2001 (303 heures). Sur ces quatre mois, 2012-2013 apparait en quatrième position des cumuls de soleil les plus faibles, derrière 2000/01, 1960/61, et 1993/94 (et à égalité avec 1987/88).
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