Climatologie

Août 2025

Tantôt trop chaud, tantôt un peu frais, quel bilan tirer de l’été 2025 en France ? Quid de la pluie et de l’ensoleillement ? Lemeteo.org répond à ces questions.

Un été très chaud

Si certains ont eu un ressenti mitigé concernant cet été 2025, notamment sur les régions situées les plus au nord, la réalité est tout autre. Force est de constater que l’on s’habitue à ces chaleurs devenues récurrentes d’été en été…

En effet, avec un énième mois d’août très chaud, 22,0 degrés de moyenne (1,5 degrés d’excédent), le 5ème plus chaud depuis 1946 derrière 2024, 1997, 2022 et bien sûr 2003 (record avec 23,9 degrés), l’été termine sur le podium de tête d’étés les plus chauds. Il faut dire que les canicules de juin, de la première quinzaine de juillet et de la première quinzaine d’août ont pesé lourd dans la balance, même si la canicule 2003 reste loin devant en terme d’intensité, de durée et d’ampleur géographique.

En août, les extrêmes ont atteint 43,4 degrés pour le maximum absolu le 10 et 11, notés dans trois communes : Argeliers (Aude), Monpazier (Dordogne) et Barbezieux Saint-Hilaire (Charente), et 2,5 degrés le 25 à Buhl-Lorraine (Moselle) pour le minimum.

La moyenne estivale sur les trois mois, calculée sur un échantillon de 180 stations météo métropolitaines, atteint précisément 21,72 degrés, largement au-dessus de 19,8 degrés de normale (1991-2020), et surtout la troisième valeur la plus forte depuis 1946 (création d’un réseau météo dense).

2022 se situe juste devant avec 22,10 degrés et l’été 2003 conserve le record avec 22,26 degrés.

Ressenti vs statistiques

Le ressenti « populaire » évoque pourtant un été « frais » voire pourri. C’est un peu la théorie de la grenouille dans sa casserole… Installée dans son eau tiède, elle ne ressent pas le réchauffement de l’eau, progressif, et s’habitue, jusqu’à cuire… L’être humain ressent la même chose avec le réchauffement climatique. Entre 1951-80 et 1991-2020, l’été a connu 1,9 degrés de hausse, passant de 17,9 à 19,8 degrés, en passant par les étapes 18,2 degrés (1961-90), 18,7 degrés (1971-2000) et 19,3 degrés (1981-2010). Autant dire qu’un été « normal » des années 1950 aux années 80 paraîtrait franchement glacial s’il devait se produire de nos jours. Le dernier été à 17,9 degrés de moyenne ou moins remonte à… 1981 !

Pour mémoire, l’été 1976 affichait une moyenne de 19,74 degrés. Il s’agissait du deuxième plus chaud à l’époque derrière 1947. Ce serait un été tout juste moyen aujourd’hui…

En tant que scientifique, on peut ne pas tomber dans l’alarmisme climatique, mais on ne peut pas non plus nier l’évidence d’un réchauffement marqué, notamment en France, sur les 70 derniers années, en particulier depuis les années 80.

Une saison estivale plutôt sèche

Souvent absente en juin, la pluie est plus ou moins revenue en juillet (50 mm pour 50 mm de normale) et août (54 mm pour 52 mm de normale), sans gros excès, sauf localement au gré des dégradations orageuses. En août par exemple, les pluies vont de 0,6 mm à Porto Vecchio (Corse) à 250 mm à La Rouvière (Gard). L’’extrême nord, la Normandie ou encore certains secteurs de Provence et de Corse ont échappé aux orages, les précipitations sont donc restées faibles.

Sur l’été entier, la hauteur de pluie moyenne nationale atteint 143 mm pour une normale de 157 mm. Le déficit n’est donc pas très marqué, de l’ordre de 9%. Nous sommes bien loin de l’été le plus sec établi en 1989 avec 84 mm seulement. De nombreux étés ont été plus secs que 2025 depuis 1946.

Cette sécheresse estivale, associée à des fortes températures fréquentes, a favorisé de nombreux départs de feux, notamment sur les régions méridionales où les déficits pluviométriques ont parfois été très importants.

Quid de l’ensoleillement ?

Comme juin et dans une moindre mesure juillet, ce mois d’août a été bien ensoleillé malgré une troisième décade assez sombre. Les deux premières, très lumineuses, ont suffi à donner un excédent notable. L’ensoleillement moyen national atteint 267 heures pour une normale de 241 heures. L’excédent atteint 11%. Août 1991 reste loin devant toutefois avec un record de 301 heures.

Les extrêmes du mois sont 197 heures à Brest pour le minimum et 344 heures à Ajaccio pour le maximum.

L’été 2025 aura été un bon cru en terme d’ensoleillement avec un total moyen national saisonnier de 825 heures, nettement au-dessus de 730 heures habituelles, et donc un excédent de 13%. Douze étés tout de même ont été encore plus ensoleillés que cette année avec un vieux record qui tient toujours : 911 heures en 1949.

Même si on a pu lire tout et n’importe quoi notamment sur les réseaux sociaux, les statistiques le confirment : l’été 2025 a été particulièrement chaud en France, moyenne calculée sur 180 stations des villes aux bords de mer jusqu’à haute altitude, fréquemment en dehors des ilots de chaleur urbains. 2022 et 2003 restent devant, et 1976 très loin derrière ! Une certaine sécheresse, moins sévère il est vrai qu’en 1989 ou 1976, et un bon ensoleillement, sans atteindre des sommets. Bref, un été très estival, légèrement terni par des fins juillet et fin août plus mitigées…

- Frédéric Decker, Lameteo.org -

Juillet 2025

Après une tout début caniculaire et une première quinzaine globalement très chaude, un tournant vers une certaine fraîcheur s’est produit mi-juillet. Lameteo.org dresse le bilan mensuel également en terme de précipitations et d’ensoleillement.

Lire la suite : Juillet 2025

Décembre 2024

Le calme relatif du mois de décembre sur la France n’a pas été à l’image d’une année 2024 particulièrement agitée. Lameteo.org dresse le bilan mensuel de ce dernier mois de l’année, ainsi qu’une synthèse de ces douze derniers mois.

Décembre plutôt calme

Comme novembre, décembre s’est déroulé sous des conditions météo plutôt calmes en France au profit de conditions anticycloniques souvent présentes. Les perturbations ont tout de même apporté des intempéries notables du 5 au 8, puis du 18 à Noël, soit  12 jours sur 31.

Résultat : les précipitations ont atteint une moyenne nationale mensuelle de 55 mm pour une normale de 77 mm. Le déficit atteint donc 29%. Depuis 1946, quatorze mois de décembre ont été plus secs avec un record établi récemment, 20 mm seulement en 2016.

La pluviométrie a été déficitaire sur la majeure partie du territoire. Elle a été plus conforme à la normale en Auvergne-Rhône-Alpes, excédentaire par endroits sur l’Auvergne et l’Isère. L’excédent a également concerné les Pyrénées-Atlantiques jusqu’à l’Ariège et très localement sur les Pyrénées-Orientales. Sur le nord-est de la Haute-Corse, les cumuls mensuels ont atteint une fois et demie à trois fois la normale.

Nice et Cannes  se sont contentés de 4 mm seulement dans le mois, mais la valeur la plus basse a été notée à Ascros, dans les Alpes-Maritimes, avec seulement 2 mm.

A l’inverse, le maximum mensuel revient à Laruns-Hourat, dans les Pyrénées-Atlantiques, avec 295 mm.

Petite douceur

Comme la plupart du temps cette année 2024, décembre a connu des périodes globalement assez douces en dehors de deux périodes assez froides, du 11 au 14 puis du 27 jusqu’à la Saint-Sylvestre. Des gelées parfois assez fortes se sont alors produites.

La plus forte gelée en plaine s’est produite à Colmar avec -7,9 degrés relevés le 28.

Quant au pic de douceur de décembre 2024, il s’est produit à Castalnau-Magnoac, dans les Hautes-Pyrénées, avec 24,1 degrés enregistrés le 1er.

Au final, la température moyenne mensuelle nationale atteint 6,8 degrés pour une normale de 6,2 degrés, soit 0,6 degré d’excédent. Pour mémoire, décembre le plus doux reste 2015 avec 9,6 degrés, et le plus froid 1950 avec 1,1 degrés.

Assez peu de soleil

En hiver, anticyclone ne rime pas forcément avec soleil, notamment au nord de la Loire et dans certaines vallées telles que celles de la Garonne ou de la Saône. Ce fut le cas ce mois de décembre 2024, marqué par un manque de soleil sur ces régions. Au contraire, l’astre s’est montré plutôt généreux vers la Méditerranée jusque dans la vallée du Rhône, sur le Limousin ou encore le sud de l’Alsace.

74 heures, c’est la moyenne mensuelle d’ensoleillement au cours de ce mois de décembre pour une normale de 77 heures. Le déficit est donc léger au niveau national, mais finalement notable sur les trois-quarts de la France.

C’est à Saint-Auban, dans les Alpes-de-Haute-Provence, que le soleil aura été le plus généreux avec 190 heures de présence. A l’opposé, Le Touquet s’est contenté de 22 heures seulement.

Une année 2024 marquée par les intempéries

Les intempéries débutées en octobre 2023 ont perduré quasiment toute l’année 2024 avec de courtes pauses, plus durables une fois n’est pas coutume en novembre et décembre.

Février, mars, mai, septembre et octobre ont été particulièrement agités et pluvieux en France avec de gros excédents de pluie. On peut noter janvier, avril, août, novembre et décembre sous leurs normales.

Le cumul annuel atteint 901 mm à l’échelon national. L’excédent atteint 17% (normale 769 mm) et seules six années ont été plus arrosées que 2024 : 1994 (908 mm), 1979 (915 mm), 1966 (905 mm), 1965 (932 mm), 1960 (969 mm RECORD) et 1951 (938 mm).

L’année 2024 a été marquée par des périodes d’inondations fréquentes et importantes durant l’hiver 2023-24, le printemps puis l’automne. Autant dire que les réserves en eau sont plus que remplies en fin d’année.

Un soleil au ras des pâquerettes

Le soleil aura rarement été de la fête au cours de l’année 2024. En effet, seuls trois mois ont été excédentaires : janvier (+7 heures), août (+30 heures) et novembre (+3 heures). Les neufs autres mois ont donc été déficitaires, parfois largement en février, mars, mai, septembre et octobre, dominés par la grisaille.

Malgré un chiffre annuel très bas, 2024 n’établit pas de nouveau record : 1824 heures d’ensoleillement en moyenne nationale pour une normale de 1984 heures. L’année 2002 a en effet fait pire avec 1797 heures. L’an 2000 a également fait moins bien que 2024 avec 1803 heures). L’année 2024 arrive donc en troisième position des années les plus sombres depuis 1946. Pour mémoire, l’année 1949 détient le record maximum avec 2309 heures.

Températures élevées

Si les nuages et les pluies à répétition ont donné une impression négative et même fraîche, ce ne fut pas le cas côté réalité des thermomètres. En effet, un seul mois aura été déficitaire cette année, septembre avec un déficit de… 0,1 degré !

Le reste de l’année aura en effet connu des températures excédentaires, plus ou moins bien sûr selon les périodes, mais aucun mois n’a battu son record. La répartition de cette douceur est plus marquée sur les nuits, très douces sous les nuages, alors que les journées, bien qu’aussi excédentaires, le furent dans une moindre mesure.

La température moyenne annuelle culmine à 13,73 degrés pour une normale de 12,66 degrés, soit un peu plus d’1 degré d’excédent. Contre toute attente, 2024 se positionne en… quatrième position des années les plus chaudes, derrière 2022 RECORD (14,22 degrés), 2023 (14,09 degrés) et 2020 (13,76 degrés). Cette triste année 2024 se situe, par exemple, assez nettement plus chaude que 2003 (13,16 degrés)!

2024 aura donc été une année très sombre, particulièrement pluvieuse, mais a contrario extrêmement douce.

Août 2024

Le mois d’août sauve les meubles de cet été 2024 mal engagé climatiquement parlant en France. Chaleur et soleil sont revenus pour rehausser leurs chiffres. Un été finalement parfaitement coupé en deux, perturbé jusqu’à mi-juillet, beaucoup plus sec et ensoleillé ensuite…

Chaleur en août

La chaleur a régulièrement dominé les débats au cours de ce mois d’août 2024, plus particulièrement vers l’Est et le Sud du pays. Le quart Sud-Est a ainsi connu son deuxième mois d’août le plus chaud derrière 2003. A l’inverse, les régions du nord-ouest ont connu un août classique ou à peine réchauffé par rapport à l’habitude, voire très localement faiblement déficitaire.

La température moyenne nationale mensuelle s’élève à 22,0 degrés, soit tout de même 1,5 degrés au-dessus de la normale 1991-2020. Il s’agit ainsi du 4ème mois d’août le plus chaud depuis 1946, derrière 2003 (23,9 degrés), 2022 (23,1 degrés) et 1997 (22,1 degrés).

Le minimum absolu revient à Dornes, dans la Nièvre, avec 4,3 degrés relevés le 26.

Quant au maximum absolu national, il fut mesuré le 11 au Cap Ferret lors d’un très bref épisode caniculaire de 24 heures.

Eté coupé en deux

Une très relative fraîcheur s’est manifestée au mois de juin jusqu’à mi-juillet avec des températures dans les normes où légèrement inférieures, puis la bascule s’est faite vers la chaleur du 15 juillet jusqu’à l’ensemble du mois d’août. Des brefs épisodes de canicule se sont produits entre la fin juillet et mi-août, essentiellement sur la moitié sud du pays.

Au final, la moyenne saisonnière de l’été 2024 s’élève à 20,57 degrés pour une normale de 19,8 degrés, soit un petit excédent de 0,8 degré, essentiellement dû à la chaleur d’août. Depuis 1946, huit étés ont été plus chauds que cette année, la palme revenant toujours à l’été 2003 et ses 22,24 degrés de moyenne. 

Fig. 1: Température moyenne saisonnière nationale en été en France; Source: MeteoNewsFig. 1: Température moyenne saisonnière nationale en été en France; Source: MeteoNews

Assez peu de pluie en août

Le retour de l’anticyclone des Açores s’est accompagné d’une baisse sensible des passages pluvieux, les dépressions et perturbations étant enfin rejetées plus au nord, comme c’est habituellement fréquemment le cas en saison estivale en France et en Europe. Les quelques épisodes orageux, localement violents, n’auront pas suffi à combler la rareté des perturbations.

La France a reçu 43 mm de précipitations en moyenne nationale mensuelle au cours de ce mois d’août, ce qui donne un déficit pluviométrique de 17% environ.

Les cumuls de pluie ont été souvent excédentaires de l’Ile-de-France au Grand Est, sur la Bretagne, le sud de l’Aquitaine et de Midi-Pyrénées, l’intérieur de la Corse, ainsi que plus localement sur les Pays de la Loire, l’ouest du Centre-Val de Loire et les Cévennes, atteignant par endroits une fois et demie à deux fois la normale. En revanche, la pluviométrie a été généralement déficitaire de 20 à 70 % sur le reste du territoire. Le déficit a dépassé 70 % du sud du Centre-Val de Loire et du nord de l’Auvergne au nord de Midi-Pyrénées et au nord-ouest de l’Aquitaine, de la moyenne vallée du Rhône à l’ouest du Var, sur l’est du Roussillon et dans l’Hérault ainsi que sur la côte ouest de l’île de Beauté.

C’est au Luc-en-Provence, dans le Var, qu’il a le moins plus dans le mois avec un total de 1,4 mm seulement. La sécheresse estivale a donc fini par s’installer près de la Méditerranée, un peu plus tard qu’habituellement toutefois.

Flaine, en Haute-Savoie détient le chiffre pluviométrique le plus élevé de France avec 230,4 mm.

Pluviométrie estivale dans les clous

L’excédent de juin, la normalité de juillet et le déficit d’août font de cet été 2024 un mois parfaitement dans les clous côté précipitations, et ce au millimètre près !

Il est en effet tombé 157 mm en moyenne nationale, chiffre égal à la normale 1991-2020.

Août ensoleillé

Après des mois de juin et juillet plus sombres qu’habituellement, le mois d’août a retrouvé de la lumière. La présence fréquente de l’anticyclone des Açores a permis au soleil de briller sur des séries de journées assez longues tout au long du mois.

L’ensoleillement moyen national mensuel atteint 271 heures pour une normale de 241 heures. L’excédent atteint donc 12%.

C’est sans grande surprise à Brest que le soleil s’est montré le plus avare avec 163 heures de présence seulement, et dans le Var à l’Ile du Levant que le maximum fut obtenu avec 364 heures. Un excédent notable est surtout noté du nord-est au Massif Central, alors que les chiffres sont légèrement déficitaires sur le piémont Pyrénéen jusqu’à la côte Basque, l’intérieur des Pays de la Loire, mais aussi en Corse.

Ensoleillement estival classique

Les variations d’ensoleillement se sont bien calquées sur celles des précipitations. Peu de soleil jusqu’à mi-juillet, puis l’astre du jour s’est montré beaucoup plus généreux. Le déficit notable de juin, plus léger en juillet a été effacé par la luminosité bien présente d’août.

La France a profité ainsi de 738 heures de soleil en moyenne nationale pour une normale de 730 heures. Un très léger excédent se démarque (+1%).

En conclusion, un été normalement ensoleillé et pluvieux et un chouia plus chaud qu’habituellement. Le fait marquant est la différence entre sa première moitié sombre et humide, puis un changement vers le soleil, la chaleur et moins de pluie dès le 15 juillet.

Septembre 2024

Pluie, nombreux nuages et fraîcheur ont largement dominé sur la France au cours de ce mois de septembre 2024, un véritable mois d’automne à l’opposé de septembre 2023 qui avait été très estival et record de chaleur. Lameteo.org dresse le bilan de ce mois atypique.

Peu de chaleur

En dehors des deux premiers jours du mois et d’une petite période du 18 au 21, la chaleur a été peu présente dans l’ensemble au cours de ce mois de septembre 2024, alors que la fraîcheur s’est régulièrement invitée avec des pics du 12 au 15, mais aussi du 27 au 29.

La température moyenne mensuelle nationale atteint 17,0 degrés pour une normale 1991-2020 et 17,2 degrés, soit un léger déficit de 0,2 degré. Ce déficit concerne surtout les températures maximales, jusqu’à 2 degrés inférieures aux normales, alors que les valeurs nocturnes ont été davantage de saison.

En comparaison, les mois de septembre 1952 et 1972 détiennent la valeur la plus basse avec 13,6 degrés. Septembre 2023 détient le record du mois de septembre le plus chaud depuis 1946 avec 20,7 degrés.

La valeur la plus basse du mois a été atteinte le 29 à Mourmelon-le-Grand, dans la Marne, avec -1,6 degrés (et -0,8 degré le 15).

Quant au maximum du mois, il fut atteint le 7 à Milelli, près d’Ajaccio en Corse du Sud, avec 37,8 degrés.

Beaucoup de pluie

Les pluies ont été régulières tout au long du mois, mais la troisième décade se démarque par une pluviométrie très importante en quantité au gré d’un rail dépressionnaire précoce très actif. Des orages localement forts se sont par ailleurs produits notamment en début et milieu de mois.

La France a ainsi reçu 105 mm de pluie en moyenne nationale mensuelle pour une normale de 65 mm. L’excédent est important, proche de 62%. Il faut remonter à septembre 1999 pour trouver un chiffre au moins aussi important avec 111 mm. Et depuis 1946, huit mois de septembre ont été plus arrosés que cette année avec un record établi en 1965 avec 142 mm.

Pour mémoire, septembre le plus sec date de 1977 avec 15 mm seulement.

Peu de soleil

Les passages dépressionnaires fréquents ont apporté une importante nébulosité sur notre pays au cours de ce mois de septembre par conséquent bien sombre. Les journées les plus lumineuses se sont produites les 1er et 2, 6 puis du 12 au 19 septembre et les 27-28.

En moyenne nationale mensuelle, la France a connu 150 heures d’ensoleillement seulement pour une normale de 195 heures, soit un déficit de 23%. Il faut remonter à septembre 1995 pour trouver un mois de septembre au moins aussi peu ensoleillé avec 149 heures.

Depuis 1946, seuls trois mois de septembre ont été moins ensoleillés de 2024… consécutifs : 1993, 1994 et 1995, le minimum appartenant à 1994 avec 128 heures seulement.

En conclusion, septembre 2024 aura été le quatrième moins ensoleillé depuis près de 80 ans, le neuvième plus pluvieux avec un thermomètre légèrement déficitaire (-0,2 degré). Un automne 2024 qui démarre en fanfare !

Septembre 2023

En cette fin septembre, les premiers bilans climatiques du mois font figurer ce mois de septembre 2023 en tête des plus chauds depuis au moins 1946 en France.

Hormis un bref épisode de relative fraîcheur entre le 22 et le 25, ce mois de septembre 2023 est placé sous le signe d'une chaleur remarquable à exceptionnelle, avec notamment une vague de chaleur hors-norme du 3 au 11, voyant les thermomètres dépasser les 35 degrés jusqu'au nord de la Loire. Cette vague de chaleur a parfois surpassé celles des débuts septembre 1929, 1911 et 1895.

Encore chaud fin septembre

En cette toute fin de mois, une chaleur remarquable est à nouveau au rendez-vous. Elle perdurera jusqu'à début octobre. Seul petit changement : des nuits plus fraîches grâce à l'allongement de la période nocturne à cette période de l'année.

Une moyenne mensuelle record

Septembre 2023 devrait terminer avec une température moyenne nationale mensuelle de plus ou moins 21,0 degrés, soit 3,8 degrés au-dessus de la normale 1991-2020. Cette valeur est surtout 1,5 degrés au-dessus du record établi en septembre 1949 (19,5 degrés). Un record non pas battu, mais pulvérisé !

Fig. 1: Température moyenne nationale mensuelle en septembre en France; Source: MeteoNews

Température moyenne nationale mensuelle en septembre en France

Des vagues de chaleur remarquables... mais anciennes

Les grosses vagues de chaleur durable deviennent rares en septembre, mais le phénomène n'est pas inédit.

Paradoxalement en cette période de réchauffement climatique, il faut remonter à avant 1930 et même à la fin du 19ème siècle pour trouver des équivalents à 2023. La station météo de Paris-Montsouris ouverte en 1873 et auparavant l'observatoire de Paris nous renseignent sur la climatologie ancienne de la capitale.

En septembre 2023, le thermomètre a atteint 35,5 degrés de maximum absolu à Paris le 9. Le record officiel reste 36,2 degrés le 7 septembre 1895.

Un record plus ancien mais quelque peu douteux à l'observatoire de Paris indique 36,3 degrés, atteints le 15 septembre 1749.

La moyenne des températures maximales (arrêtée au 26) est de 26,8 degrés. Elle devrait peu évoluer d'ici le 30, perdant quelques petits dixièmes de degrés. Seul septembre 1895 dépasse cette valeur, assez largement toutefois avec 28,0 degrés. Cette année-là, outre une vague de chaleur comparable à celle de cette année en début de mois, il n'y avait pas eu d'incursion de fraîcheur et une nouvelle vague de chaleur exceptionnelle déferlait en fin de mois.

La moyenne générale de septembre 2023 dans la capitale jusqu'au 26 est de 21,6 degrés, ce qui en ferait le mois de septembre le plus chaud depuis les tous premiers relevés datant de 1676 ! Sachant qu'il va toutefois perdre des dixièmes de degrés d'ici le 30. A confirmer donc...

Il dépasserait l'ancien record de l'année 1680 (21,0 degrés), mais aussi 1895 (20,3 degrés), 1678 (20,0 degrés) ou encore 2006 (20,0 degrés).

Quant aux températures nocturnes dans la capitale, difficile de les prendre en compte tant l'urbanisation galopante a réchauffé les nuits au cours des décennies et des siècles. 

Quoi qu'il en soit, septembre 2023 battra les records depuis au moins 1946, voire depuis 1895 ou encore plus anciennement.

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