CHALEUR TRÈS PRÉSENTE
Concernant le mois d’août, les quelques jours de fraîcheur présents en début et fin de mois ne parviennent pas à compenser la canicule qui a sévi du 17 au 24. Encore un mois excédentaire donc, même si cet excédent n’atteint pas 1 degré à l’échelon national (0,9 degré de trop par rapport à la moyenne 1991-2020).
La moyenne nationale d’août 2023 s’établit ainsi à 21,3 degrés, exactement comme juillet. Depuis 1946, six mois d’août ont été plus chauds que cette année : 1947, 1997, 2003 (qui détient le record avec 23,9 degrés), 2018, 2020 et 2022.
Les extrêmes du mois sont 3,9 degrés à Mourmelon-le-Grand (Marne) pour la valeur la plus basse le 31, et 44,4 degrés de maximum national le 23 relevés à Salindres, dans le Gard, lors de canicule qui a été difficile pour les régions du sud-est principalement.
4ÈME ÉTÉ LE PLUS CHAUD
Sur la moyenne saisonnière estivale (juin-juillet-août), l’été 2023 a été très chaud, mais avec une répartition très inégale dans le temps et géographiquement.
Juin a été particulièrement chaud avec 2,4 degrés d’excédent. En revanche, juillet et août n’ont dépassé leurs normales que de 0,9 degré. La chaleur omniprésente partout en juin a ensuite marqué quelques pauses en juillet et août, en particulier sur la moitié nord et les régions du sud-ouest. En revanche, la fournaise est restée presque continuelle sur dans le sud-est.
L’été 2023 termine avec une moyenne de 21,14 degrés, valeur dépassée seulement trois fois depuis 1946 : 2018 (21,15 degrés), 2022 (22,10 degrés) et surtout 2003 (22,24 degrés).
Source: MeteoNews
En considérant les deux mois de grandes vacances, juillet-août 2023 reculent en dixième position du bimestre le plus chaud.
PLUIES ET ORAGES
Côté précipitations aussi, août a ressemblé à juillet. Malgré une période sèche en milieu de mois, pluies et orages se sont invités régulièrement en première huitaine et la dernière semaine, donnant des quantités de précipitations parfois importantes.
Résultat : un cumul moyen national mensuel de 56 mm pour une normale de 52 mm. Un très léger excédent est donc noté (+8%).
Il n’est pas tombé une seule goutte d’eau à Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône (0 mm), alors que le maximum revient à Ballon de Servance, en Haute-Saône, avec 215 mm. Pour les stations de plaines, c’est Condé-sur-Vire, dans la Manche, qui détient le record du mois avec 179 mm.
UN ÉTÉ RÉGULIÈREMENT ARROSÉ
Entre les orages de juin et les incursions perturbées de juillet et août, la grande sécheresse tant redoutée n’a pas vraiment eu lieu, sauf ponctuellement dans le sud-est.
Les trois mois d’été dépassent 50 mm mensuels (64, 53 et 56), ce qui ne s’était plus produit depuis 2011. Le cumul moyen national estival atteint 173 mm, soit un excédent de 20 mm grâce surtout aux régions de la moitié nord en juillet-août et aux pluies orageuses de juin, en particulier dans le sud-ouest. Pour mémoire, il n’était tombé que 118 mm lors de l’été 2022 et 84 mm en 1989, l’été le plus sec enregistré jusqu’à présent en France (depuis 1946).
TOUT JUSTE LA MOYENNE POUR L’ENSOLEILLEMENT
Comme pour les températures et les précipitations, l’ensoleillement du mois d’août a été très fluctuant, faible en début et fin de mois, plus important entre le 15 et le 24… quoique les régions situées au nord de la Loire n’ont connu que peu de journées réellement bien ensoleillées, y compris lors de cette période.
L’ensoleillement moyen national mensuel en août 2023 atteint 242 heures pour une moyenne 1991-2020 de 241 heures, un chiffre donc parfaitement de saison.
C’est à Brest que l’astre du jour aura été le plus avare avec 148 heures seulement. On notera aussi les 158 heures d’ensoleillement à Chartres, en faisant l’un des mois d’août les plus sombres sur cette ville depuis l’après-guerre.
A contrario, Le Luc-en-Provence a connu 358 heures d’ensoleillement, et les 300 heures ont été fréquemment dépassées autour de la Méditerranée.
Quant à l'ensoleillement sur les trois mois d'été, avec 770 heures pour une moyenne trentenaire de 735 heures, il est très proche des chiffres habituels, entre un mois de juin bien ensoleillé et des mois de juillet et août plus mitigés.
Au final, un été très chaud, quatrième plus chaud depuis 1946, mais essentiellement grâce au mois de juin. La paire juillet-août n’est que la dixième plus chaude depuis 1946. Quant aux paramètres de l’ensoleillement et des précipitations, leurs chiffres ont été très classiques pour la saison.