Malgré un mois de juin encore frais et humide, l'été s'est rattrapé par la suite, grâce à des mois de juillet et août chauds, voire très chauds. Chaleur et luminosité ont été largement appréciées après une longue disette de près de dix mois.
Bien que plus modérée qu'en juillet, la chaleur a joué les prolongations tout au long de ce mois d'août qui présente un léger excédent thermique (+0,2 degré par rapport à la normale 1981-2010). Après un début de mois encore très chaud, le thermomètre s'est rapproché des normales saisonnières, affichant même localement des valeurs bien basses le 25 au nord de la Loire, parfois proches des records de froid en températures maximales.
L'été météorologique 2013 dans son ensemble (du 1er juin au 31 août) affiche une température moyenne nationale (calculée sur toutes les stations météo métropolitaines) de 19,8 degrés, soit 0,5 degré au-dessus de la normale 1981-2010. Cet écart peut paraître faible, mais rappelons que les étés se sont réchauffés de 1,4 degrés depuis les années 50. Nous sommes donc 1,9 degrés au-dessus de l'ancienne normale 1951-1980.
Depuis le développement des stations météo après-guerre, soit 1946, seuls cinq étés ont été plus chauds que cette année : 1994, 1983, 2006, 1947 et bien sûr 2003 qui se démarque largement des autres.
L'été 2013 se retrouve donc sixième ex-æquo avec les étés 2010, 2009, 2005, 1995 et 1950.
Peu de pluie
Après trois saisons consécutives très arrosées de l'automne 2012 au printemps 2013, la tendance s'est inversée cet été. Les 140 mm de pluie tombées en moyenne sur le pays présentent un déficit de 10%, écart qui s'est surtout creusé au cours du mois d'août moins orageux que juillet et donc plus sec.
L'omniprésence de conditions anticycloniques (1018 hPa de moyenne sur juillet-août) explique ces précipitations assez rares et faibles. Seuls les orages et plus localement le retour d'occlusion normand du 25 août ont apporté des quantités d'eau parfois importantes.
Beaucoup de soleil
Le déficit d'ensoleillement de juin a été très largement compensé en juillet-août. L'astre du jour a brillé 275 heures en août pour une normale de 242 heures. Il s'agit du huitième mois d'août le plus ensoleillé depuis 1946. Sur les trois mois d'été, nous atteignons cette année 797 heures d'ensoleillement au lieu de 735 heures en moyenne, dont 582 heures en deux mois (juillet-août). Sur ces deux mois d'ailleurs, 2013 obtient le quatrième chiffre le plus élevé depuis l'après-guerre, derrière les 590 heures de 1959, 593 heures de 1990 et le record reste 613 heures en 1949.
Nous restons en déficit d'ensoleillement sur ces huit premiers mois de l'année (1386 heures pour une normale de 1479 heures), mais l'écart s'est nettement réduit grâce à l'été, et nous ne sommes plus dans les records de faiblesses (les huit premiers mois de 2007 étaient moins ensoleillés, mais aussi 2002, 2001, 2000 etc...).
Un été "estival" qui a remis les pendules à l'heure après une longue période fraîche voire froide, très humide et exceptionnellement sombre. Malgré les craintes d'un été mitigé il y a encore quelques mois, la machine climatique a déjoué les pronostics et les statistiques... pour le plus grand bonheur des estivants.