Après un démarrage sur les chapeaux de roues avec beaucoup de soleil et de chaleur en juin, notre été 2014 a subi les effets de nombreuses dépressions et de l’absence quasi-totale de l’anticyclone des Açores ! Les conséquences ont évidemment été très négatives, mais de façon très inégale selon les régions et les périodes.
Le thermomètre a atteint des sommets… en juin ! Des records de chaleur sont même tombés dans l’est très tôt dans la saison, avec pas moins de 37 degrés en Alsace dès le 9 ! Il s’agira du pic de chaleur de l’été en Alsace ! Les températures se sont ensuite maintenues au-dessus des normales jusqu’à fin juin, sans excès. Juin aura été bien chaud avec 1,2 degrés d’excédent.
La fraîcheur est revenue en fanfare début juillet, atteignant son pic d’intensité entre le 9 et le 10 selon les régions. Une courte vague de chaleur s’est imposée ensuite avec un pic de chaleur dans le sud-ouest le 17 (38,7 degrés à Biscarosse), le 18 sur les régions centrales (36,7 degrés à Auxerre) et le 19 dans l’est (34,6 degrés à Colmar). Au final, juillet a été parfaitement de saison à l’échelon national (-0,1 degré d’écart), mais avec d’importantes disparités géographiques : très frais dans l’est, chaud près de la Manche jusqu’aux Charentes.
Et pas de jaloux en août puisque la fraîcheur a fini par se généraliser. Août 2014 égalise le mauvais score d’août 2006 avec -1,4 degrés d’écart à la normale ! Nous sommes toutefois restés loin des mois d’août les plus froids : 1956 et 1963 qui dégageaient un déficit moyen national de 3,2 degrés !
Au final sur ces trois mois d’été, la période estivale 2014 est donc dans la norme avec -0,1 degré d’écart, l’excédent de juin étant annulé par le déficit d’août. En moyennant sur juillet-août, le déficit atteint 0,7 degré, chiffre peu impressionnant par rapport au ressenti très négatif. La période juillet-août 2011 avait été plus fraîche (-1,1 degrés), mais le record est ancien avec -3,1 degrés d’écart en juillet-août 1954, été on-ne-peut plus calamiteux !
Des précipitations proches des records
Comme pour les températures, le premier mois d’été se démarque par une relative sécheresse présente en juin (43 mm pour une normale de 54 mm)… qui ne s’est pas installée puisque juillet et août ont, au contraire, connu une longue période pluvieuse. Il est tombé en moyenne 169 mm durant les grandes vacances sur l’hexagone (87 mm en juillet et 82 mm en août), chiffre très légèrement inférieur au record de deux étés : 171 mm en 1960 et 1963.
Dépressions et perturbations se sont en effet succédées durant les deux mois au cœur de l’été, apportant des précipitations à la fois fréquentes et abondantes ! La quasi-totalité du pays a bien évidemment subi des pluies excédentaires. De rares petites contrées ont réussi à connaître un cumul de saison… voire déficitaire : le secteur de Dax, le nord du Cotentin, le Pays de Léon, une petite partie de la Balagne ou encore une petite zone côtière du Var…
Un ensoleillement en berne
Comme pour les autres paramètres, juin se démarque grâce à un excellent ensoleillement : 267 heures pour une normale de 233. Quant à juillet et août, ce fut la douche écossaise : 213 heures en juillet (normale 260 heures) et seulement 204 en août (normale 242 heures). Sur les trois mois, l’astre du jour a brillé 684 heures au lieu de 735. Ce chiffre reste loin du record de faiblesse de l’été 2007 et ses 603 heures. En revanche, sur juillet-août, le cumul est seulement de 417 heures, chiffre tout proche du minimum de juillet-août 2002 et ses 411 heures, et bien loin des 502 heures habituelles !
De nombreuses intempéries ont ponctué ces chiffres plutôt désastreux : des orages très violents et « grêleux » en juin et juillet, des phénomènes tourbillonnaires (tornades, trombes marines, tubas) assez nombreux en août du littoral normand au Nord-Pas-de-Calais, dans le nord-est ou encore sur la Côte d’Azur.
Un bilan bien tristounet donc pour cet été 2014, sans surprise, essentiellement en juillet et août. Juin a réussi à plus ou moins sauver le bilan sur les trois mois d’été météorologique.