Le mois de juillet qui vient de se terminer a été à contre-courant de la tendance climatique du premier semestre et du dernier trimestre 2012. Et ce, malgré des tendances saisonnières mitigées, relativement optimistes de la part de Lamétéo.org qui annonçait un mois de juillet assez chaud et orageux, beaucoup plus pessimistes de la part de la concurrence.
Un thermomètre médaille de bronze
L'anticyclone et la chaleur se sont installés chez nous à partir du 5 jusqu'au 31 (et même au delà). Généralement modérée, la chaleur a connu quelques pics remarquables entre les 19 et 23 puis du 25 au 27. Mais rien d'exceptionnel, aucun record n'est tombé. On notera l'absence de période fraîche, en dehors de trois ou quatre jours relativement frais en tout début de mois.
La température moyenne nationale (calculée sur 140 stations) atteint donc 22,0 degrés, soit 1,8 degrés d'excédent par rapport à la normale 1981-2010. Juillet 2013 se place ainsi en troisième position (ex-æquo avec juillet 1994) des mois de juillet les plus chauds (depuis 1946) derrière juillet 2006 (23,6 degrés) et juillet 1983 (22,7 degrés). Dans le sud-ouest, il se place même juste derrière 2006, à quelques dixièmes de degrés près seulement.
La maximum absolu du mois a été atteint le 27 à Carpentras : 39,3 degrés.
Le minimum absolu a été relevé à Mouthe le 1er : 3,3 degrés. En plaine, le thermomètre est descendu jusqu'à 6,3 degrés le 12 à Reims.
Des précipitations orageuses très irrégulières
Malgré une longue période sèche, puisqu'il n'a quasiment pas plu au nord de la Loire du 23 juin au 22 juillet, les déficits ont été rattrapés en fin de mois sous des vagues orageuses successives.
Les précipitations sur le mois s'échelonnent de 0,2 mm au Cap Corse à 153,0 mm à Lus-la-Croix-Haute. La moyenne nationale s'élève à 51 mm, ce qui est très proche de la normale qui est de 48 mm.
La troisième décade a été marquée par une succession de vagues orageuses souvent intenses. Les fortes précipitations ont donc rattrapé le déficit des trois premières semaines, alors que grêle et bourrasques de vent provoquaient des dégâts sur de nombreuses régions.
Des records de pluie en 24 heures sont même tombés en toute fin de mois sous les orages à Grenoble, Cognac, Chambéry, Mâcon ou encore à Carpentras.
Un soleil très présent
Après nous avoir boudés neuf mois durant, l'astre du jour a été omniprésent tout au long de ce mois de juillet sur l'ensemble du pays. Quelques records sont même tombés, comme à Reims : 342 heures, soit 22 heures de plus qu'en juillet 1990, ancienne valeur maximale.
L'ensoleillement moyen national s'élève à 307 heures, ensoleillement assez homogène d'ailleurs. Huit mois de juillet ont été plus ensoleillés depuis 1946 : 1949, 1959, 1964, 1967, 1971, 1975, 1984 et 1990. Il faut donc remonter à l'année 1990 pour trouver un mois de juillet aussi lumineux que cette année. Le record appartient toujours au mois de juillet 1949 qui comptabilisait 340 heures de soleil en moyenne nationale.
Personne n'y croyait plus, mais l'été s'est finalement décidé à venir s'installer du jour au lendemain dès le début du mois, déjouant ainsi les pronostics établis lors des tendances saisonnières. Août s'annonce moins chaud, mais moins désagréable qu'on le redoutait il y a encore quelques semaines.