Une certaine fraîcheur, beaucoup d'humidité et un manque de soleil... tels sont les ingrédients qui ont franchement perturbé les vacances des juilletistes.
Sans surprise, le bilan thermique de ce mois de juillet 2012 est négatif : 1,0 degré sous la normale 1981/2010 à l'échelon national. Déficit réduit par la vague de chaleur généralisée de la fin du mois, et par la chaleur très présente tout au long du mois sur les régions méditerranéennes qui sont restées au-dessus des normales saisonnières d'environ 0,5 à 1 degré.
Pour mémoire, juillet 2011 présentait une perte de 2,1 degrés par rapport à la normale saisonnière, soit une ambiance nettement plus fraîche que cette année. Comme en 2007 et 2008, la France a donc connu deux mois de juillet consécutifs assez frais. Entre 2000 et 2002, nous avions connu trois mois de juillet consécutifs inférieurs aux chiffres habituels (par rapport à la période de référence 1981/2010).
C'est à Figari (Corse) qu'il a fait le plus chaud en juillet, avec 38,0 degrés relevés le 28. Au plus froid, il a fait jusqu'à 4,2 degrés à Briançon et même 2,3 degrés à Mouthe (Doubs, 900 mètres d'altitude) le 16. En plaine, Charleville-Mézières détient le minimum national avec seulement 5,1 degrés observés au lever du jour du 22.
Les précipitations ont été très disparates, moins importantes qu'en juin. Le cumul moyen national est de 56 mm pour une normale de 48 mm, ce qui représente un faible excédent. A titre de comparaison, juillet 2011 avait reçu 76 mm en moyenne nationale et le record reste 88 mm en 2000.
Les régions méditerranéennes ont connu une sécheresse importante en juillet, avec peu ou pas de pluie (pas une goutte à Ajaccio et au Cap Corse), ce qui a d'ailleurs favorisé de nombreux départs de feux, notamment à la frontière espagnole dans les Pyrénées-Orientales.
Ailleurs, les quantités de pluie ont beaucoup varié en fonction des orages, tournant souvent autour des normales ou supérieures. C'est surtout du Bassin Parisien au Nord-Pas-de-Calais ou encore sur le Lyonnais que les précipitations ont été abondantes, représentant parfois le double de la normale : 115 mm à Creil, 123 mm à Cambrai et jusqu'à 160 mm à Charleville-Mézières (égalisant les 160 mm record de juillet 2000 dans cette station) où de nombreux orages ont éclaté.
Le bilan hydrologique est plutôt positif suite aux pluies de ces derniers mois, avec des taux de remplissages corrects au niveau des nappes phréatiques, après pourtant un hiver et début de printemps très secs. Les niveaux sont généralement stables ou en baisse, ce qui est toutefois normal en période estivale en ce début août.
Restons prudents dans notre gestion de l'eau toutefois : trois semaines chaudes et sèches suffiraient à relancer la sécheresse en France.
Données des stations de Météo-France