Douceur dominante
Pas de grosse surprise côté thermomètre. Comme les nombreux mois précédents, mars 2023 a dépassé sa normale. Il s'agit du 14ème mois consécutif supérieur ou égal à sa normale, un fait rarissime.
Malgré une première semaine assez froide, c'est ensuite la douceur qui s'est imposée, assez modérée au nord de la Loire, mais parfois remarquable voire record en direction du sud-ouest.
Le seuil des 30 degrés a même été localement atteint ou légèrement dépassé dans les Landes, la Gironde, le Gers ou encore les Pyrénées-Atlantiques, jusqu'à 31,3 degrés à Samadet (Landes) le 29, alors que des records de chaleur mensuels tombaient à Dax ou encore Mont-de-Marsan. Il ne s'agit toutefois pas des 30 degrés les plus précoces en France. En 1960, les 31 degrés étaient atteints à Saint-Girons en Ariège le... 29 février !
Le pic de froid national à basse altitude a été atteint à Saint-Loup sur Aujon, en Haute-Marne, avec -9,3 degrés atteints le 1er mars.
Au final, la température moyenne nationale mensuelle atteint 9,9 degrés pour une normale de 8,8 degrés, soit un excédent de 1,1 degrés.
Depuis 1946, 10 mois de mars ont été plus doux que le cru 2023, avec un record à 10,8 degrés en mars 2017.
Le retour de la pluie
Elle était attendue après un hiver et en particulier un mois de février sec, faisant suite à une année 2022 bien sèche également. La pluie a enfin fait son retour sur la France, permettant une pause de la sécheresse, voire un recul très net en surface. En profondeur, si on note un léger mieux, les niveaux des nappes phréatiques reste néanmoins assez bas.
Les perturbations assez actives dans un contexte dépressionnaires bien installé ont apporté des pluies fréquentes et assez conséquentes.
La France a en effet reçu 75 mm de précipitations en moyenne en mars 2023 pour une normale de 54 mm. L'excédent atteint donc 39%.
C'est à Vallorcine, en Haute-Savoie à 1300 mètres d'altitude, que les précipitations les plus copieuses ont été mesurées avec un total mensuel de 466 mm. A basse altitude, Brennilis, dans le Finistère, comptabilise 239 mm de pluie.
A l'inverse, une station n'a pas reçu la moindre goutte d'eau sur le pays : Saint-Maximim-la-Sainte-Baume, dans le Var, avec un 0 pointé. Nice n'a reçu qu'1 mm de pluie.
En mars, les régions Méditerranéennes sont restées sèches et sous leurs normales, à l'inverse du reste de la France qui a connu un excédent notable.
La neige est restée discrète en plaine en dehors d'un bref épisode le 8 mars sur l'extrême nord et de quelques giboulées éparses dans le nord-est.
En revanche, les orages ont été précoces et très actifs pour la saison avec 88.000 éclairs comptabilisés sur l'ensemble du territoire, dix fois la normale habituelle !
Ensoleillement assez faiblard
Les conditions dépressionnaires ont largement caché notablement le soleil qui a brillé 135 heures pour une normale de 161 heures sur la France au cours du mois. Le déficit est donc de l'ordre de 16%. Le record de faiblesse reste 93 heures en mars 2001.
Les chiffres s'étalent de 48 heures d'ensoleillement seulement à Brest à 261 heures à Nice.
La tempête Mathis
Mars 2023 s'est terminé par le passage de la tempête Mathis au nord de la Loire principalement les 30 et 31.
Les rafales ont atteint 105 km/h à Mulhouse, 107 km/h à Dijon, 113 km/h à Cherbourg, 117 km/h à ploumanach (22), 126 km/h à Fécamp (76) et Carteret (50), 128 km/h à Ouessant (29), 130 km/h à Lons-le-Saunier (39)142 km/h à Barfleur (50), 146 km/h à la Pointe du Raz (29) et enfin 152 km/h au Mont-Saint-Vincent (71).
La tempête a provoqué des dégâts localement importants et a malheureusement tué deux personnes dans les Vosges.
Conclusion :
Un mois de mars bien doux malgré une première semaine hivernale, bien arrosé mais aussi peu ensoleillé. La sensation printanière ne fut donc pas franchement au rendez-vous.