Sans surprise, le bilan de ce mois de juin 2015 est particulièrement estival, avec de la chaleur, une sécheresse plus ou moins marquée selon les régions et un très bon ensoleillement.
Le thermomètre n'a été que très rarement sous les moyennes saisonnières ce mois de juin : le 1er et les 22-23. Le reste du temps, les chiffres étaient dans la norme ou au-dessus, avec un premier mais bref sévère coup de chaud le 5 (34 degrés à Orléans, 35 à Strasbourg). La toute fin de mois a vu débarquer des fortes chaleurs et même la mise en place d'une canicule dès le 30 avec des records de chaleur à la clé du Finistère à l'Aquitaine (Ouessant, Arcachon...). Canicule très précoce et intense, car si des canicules avaient été observées en juin 2005 et surtout en 1976, elles étaient moins intenses en valeurs absolues.
Au final, ce mois de juin, moyenné sur l'ensemble des stations de France, est à 19,1 degrés de moyenne, soit 1,3 degrés d'excédent par rapport à la normale 1981-2010. Depuis 1946, seuls trois mois de juin ont été plus chauds que cette année : 1976, 2003 et 2015, et 1950 à égalité. Dans ces quatre cas de figures, les étés qui suivirent restèrent chauds à très chauds.
Sécheresse de surface
Il a globalement peu plu au cours du mois de juin, en particulier sur le tiers nord du pays, marqué par une sécheresse de surface précoce et intense, suite à plusieurs mois déjà relativement secs. La palme de la sécheresse revient à Melun avec seulement 1 mm d'eau dans le mois, record battant d'une courte tête juin 1976 (1,4 mm !). Mais il a aussi très peu plu à Paris (1,4 mm), en Bretagne (6 mm à Quimper) ou encore en Picardie (4 mm à Creil). Finalement, en moyenne nationale, il est tout de même tombé 44 mm sur l'hexagone (19% de déficit) avec des cumuls localement importants vers Pau (115 mm) ou Chamonix (141 mm).
Si cette sécheresse du surface, relativement habituelle en été, n'est pas très alarmante actuellement compte-tenu des nappes phréatiques encore assez remplies, il faudra être sérieux cet été, prévu sec, en évitant de gaspiller l'eau, y compris dans les travaux agricoles : favoriser l'arrosage le soir et la nuit "à la fraîche" plutôt qu'en plein cagnard les journées chaudes, une grande partie s'évaporant alors directement sous l'effet du soleil et de la chaleur.
Le soleil a donné
Sans surprise après ces bilans thermiques et pluviométriques, l'astre du jour a brillé très généreusement au cours de ce mois de juin : 289 heures en moyenne sur la France au lieu de 233 heures en moyenne, soit un excédent important, de 24%. Depuis 1946, cinq mois de juin ont été plus ensoleillés : 1949, 1950, 1952, 1962 et 1976, avec un record de 330 heures pour cette dernière !
Fort ensoleillement reçu grâce à l'anticyclone très présent pratiquement tout le mois, empêchant la circulation dépressionnaire de nous atteindre.
Bref, un vrai mois d'été... oui et non puisque finalement nous nous éloignons totalement des moyennes ! Mais un mois très estival en tous cas qui peut annoncer un été globalement chaud et sec, comme l'envisage d'ailleurs Lamétéo.org depuis six mois ! L'avenir nous dira si cette tendance saisonnière était fiable ou non.