Le courant dépressionnaire océanique a maintenu la douceur tout au long de ce mois de janvier, interdisant ainsi totalement à l'air froid de venir nous visiter. Mais courant océanique signifie aussi des intempéries en grand nombre, comme fin décembre dernier.
Sans surprise, janvier 2014 dégage un très net excédent thermique sur la France. Avec une moyenne nationale de 2,5 degrés par rapport à la normale 1981-2010, soit 7,6 degrés au lieu de 5,1 degrés, il se place en seconde position des mois de janvier les plus chauds depuis l'après-guerre, juste derrière les mois de janvier 1988 et 2007 qui détiennent la palme avec 7,7 degrés.
Il faut dire que la première quinzaine a été exceptionnelle. Il s'agit de la première quinzaine de janvier la plus chaude depuis les premiers relevés météo. La deuxième moitié est restée douce, mais dans une moindre mesure.
Avec 0 à 2 jours de gel sous abri dans le mois sur une large moitié ouest, de nombreux records minimums sont tombés en nombre de jours de gelées.
Les extrêmes du mois sont -8,3 degrés au Puy le 25, et 21,2 degrés à Saint-Girons le 9.
Beaucoup de pluie
Les quantités de pluie ont généralement été importantes sur les trois-quarts du pays, en dehors des régions du nord-est plus proches des normales saisonnières, voire légèrement déficitaires. Ces nouvelles pluies abondantes ont causé de nombreux problèmes de crues et d'inondations dans l'ouest en tout début de mois, et à nouveau fin janvier. C'est au sud de la Garonne et en Bretagne que ces crues ont été les plus marquées.
Nice a reçu 286,7 mm de précipitations, nouveau record devant les 263,9 mm de janvier 1978. Records également à Dax (305,6 mm battant les 296,3 mm de janvier 1986), Bormes-les-Mimosas (449,6 mm battant les 416,4 mm de janvier 1996) ou encore Saint-Auban (181 mm battant les 153,8 mm de janvier 1994).
Un soleil bien timide
Après un mois de décembre record en terme de fort ensoleillement, l'astre du jour a perdu sa partie de cache-cache avec les nuages en janvier, ces derniers prenant un net avantage.
L'ensoleillement a, en effet, été largement déficitaire pratiquement partout en dehors de la Lorraine, des bords de la mer du Nord, du nord de la Bretagne et du Cotentin qui ont connu quelques heures de soleil supplémentaires par rapport aux normales de saison.
Malgré une grande agitation, les tempêtes ont évité notre pays. Les coups de vent ont été plus rares que fin décembre. On a en revanche connu un phénomène de houle important le 31 janvier, phénomène qui s'est aggravé le week-end des 1er et 2 février, semant son lot de dégâts.
Relativement peu courantes en janvier, les premières tornades de l'année 2014 se sont manifestées le 25 dans le Nord, notamment à Halluin où d'importants dégâts ont été déplorés.
Un mois de janvier donc atypique et hors-norme. Il n'y a pas forcément de logique après un mois de janvier très doux, même si, le plus souvent, février reste au-dessus des normales saisonnières (ce fut le cas en 2007 et 1988).