Pluies parfois remarquables, orages violents, canicule dans l'est, tornade en Bourgogne... ce mois de juin aura été chargé en actu météo sur la France.
Malgré deux périodes chaudes, du 5 au 8 puis du 16 au 20, c'est la fraîcheur qui a dominé assez largement le reste du mois.
En conséquence, l'écart thermique national moyen mensuel atteint -0,7 degré. Rien d'exceptionnel donc, mais un énième mois frais ou froid qui fait suite au printemps le plus frais depuis 1987 et à une fin d'hiver bien froide. Un court épisode de canicule a malgré tout réussi à se glisser dans ce mois frais, en particulier le long des frontières de l'est du 17 au 19 avec un mercure qui a atteint 35,8 degrés à Strasbourg le 19. Ajaccio a même battu son record de chaleur mensuel le 18 avec 38,5 degrés (ancien record : 37 degrés en juin 2012).
Conséquence de ces mois déficitaires (six sur six de janvier à juin, malgré des déficits très légers en janvier avec -0,2 et avril avec -0,1 degré) : le premier semestre 2013 est très frais. La moyenne nationale sur ces six derniers mois est de 9,35 degrés, soit 1,05 degrés sous la normale 1981-2010. Il faut remonter à l'année 1987 pour trouver plus frais : 8,57 degrés. Depuis l'après-guerre, le semestre le plus frais date de 1956 avec 7,43 degrés de moyenne seulement. Et c'est en 2007 que nous observions le premier semestre le plus chaud avec ses 12,23 degrés !
24 premiers semestres ont été plus frais que 2013 depuis 1946, tous entre 1946 et 1987 (soir plus d'une année sur deux à l'époque). Les 9,35 degrés du premier trimestre 2013 correspond en fait parfaitement à la normale 1961-1990 ! Bref, un simple retour en arrière...
Quid des précipitations ?
Comme souvent en été, les précipitations sont été très irrégulières au gré des orages, fréquents et parfois très violents au cours des deux premières décades. Certaines régions ont ainsi passé le mois au sec (littoral normand, Berry, Corse), alors que d'autres subissaient des pluies abondantes (sud du Bassin Parisien, régions du sud-ouest). Bourges n'a reçu que 17 mm pour une normale de 60 mm, alors qu'il est tombé 234 mm à Biarritz au lieu de 88 mm au cours d'un mois de juin "normal". Au final, à l'échelon national, les quantités de pluie ont été généralement proches des normales, voire légèrement déficitaires.
Une fois de plus, l'ensoleillement a été faible sur le pays en dehors des frontières de l'est où les chiffres sont plus conformes aux normales. Un énième mois sombre après une période particulièrement obscure depuis octobre 2012 inclus, la plus sombre depuis au moins 1946 !
Les faits marquants du mois auront été les inondations dramatiques dans le sud-ouest, notamment dans le secteur de Lourdes ; la tornade F3 qui a frappé le Châtillonnais à l'occasion d'une vague orageuse le 18 juin ; les vagues orageuses successives des 20 premiers jours, notamment du sud-ouest au nord-est et sur le Bassin Parisien.
Un mois de juin pas franchement pourri (loin des mois de juin 1991, 1987, 1985, 1980, 1978, 1977 ou 1972 etc), mais pas terrible non plus. L'ensoleillement faiblard et la relative fraîcheur ont continué à peser sur le moral des Français. Une bonne nouvelle ? Juillet s'annonce beaucoup plus "estival" !