Températures
C’est un mois de novembre automnal qui s’est déroulé sur la France, marqué toutefois par des contrastes assez importants entre la première quinzaine et la fin du mois.
Un temps doux, voire très doux, s’est imposé durant la première quinzaine, avec près d’un jour sur deux au-dessus de 10 degrés de minimum au nord de la Loire, faisant même tomber quelques records de douceur de valeurs minimales élevées. Avec 15 degrés au matin du 4 novembre, Paris a battu un record datant de 1921. Après un week-end encore très doux les 13 et 14, les températures commencent à baisser régulièrement. Le froid s’installe alors à partir du 25, prenant localement un caractère exceptionnel en Beauce le 30 sur sol enneigé après une nuit dégagée : les thermomètres dégringolent jusqu’à -11,3 degrés à Chartres (ancien record mensuel : -9,7 degrés le 25 novembre 1947 depuis 1923), -13,4 degrés à Châteaudun (ancien record mensuel : -10,9 degrés le 23 novembre 1993) et surtout -15,3 degrés à Orléans, chiffre qui pulvérise le record du 23 novembre 1956 (depuis 1938) : -9,5 degrés. Au final, ce mois de novembre est dans la normale, avec un écart thermique moyen national de +0,2 degré.
Précipitations
Côté précipitations, on note un excédent notable sur le tiers ouest du pays, en Provence ainsi que sur l’ouest de la Corse, notamment grâce à la première quinzaine perturbée (374 mm dans le mois à Biarritz, loin du record de novembre 2005 et ses 488 mm). Les chutes de neige, localement exceptionnelles de la fin du mois, ont également contribué à l’excédent pluviométrique en Bretagne et en Normandie. Ces chutes de neige ont donné une couche de l’ordre de 20 à 30 cm sur le nord du Finistère et les Côtes d’Armor, et jusqu’à 60 cm sur le nord du Cotentin, ce qui ne s’était jamais vu depuis le début des relevés météo datant d’après guerre. L’Orléanais a également connu de fortes chutes de neige le dimanche 28 novembre, donnant jusqu’à 20 cm, comme en février 1986. Le Languedoc-Roussillon fait exception avec des quantités de pluies beaucoup plus faibles qu’en temps normal : 20 mm au lieu de 49 mm à Perpignan.
Ensoleillement
Quelques coups de vent ont eu lieu sur la façade Atlantique en première quinzaine, notamment le 8 en Aquitaine. La conjugaison des vents forts et d’une dépression très creuse et très étendue a provoqué une houle exceptionnelle sur les côtes (jusqu’à 8 mètres) et au large (jusqu’à 13 mètres).
La grisaille a largement dominé tout au long du mois. L’ensoleillement est donc resté faible (14 heures de soleil seulement dans le mois à Romorantin pour une normale de 68 heures), sauf en Bretagne où les éclaircies ont été plus généreuses (110 heures ensoleillées à Lorient au lieu de 78 heures normalement).
Données des stations de Météo-France