Bilans mensuels

Octobre 2011

Dans le prolongement de septembre, octobre est resté très doux, sec et globalement ensoleillé dans une atmosphère souvent calme et anticyclonique.  

Températures

La vague de chaleur exceptionnelle de fin septembre perdure début octobre, battant voire pulvérisant de nombreux records de chaleur mensuels avec par exemple 28,9 degrés le 1er à Paris, ancien records depuis 1873 : 28,4 degrés le 6 octobre 1921 ; 28,1 degrés à Brest le 2, ancien record depuis 1945 : 25,3 degrés le 4 octobre 1959. Le 1er, le thermomètre atteint 30,8 degrés à... Ploumanach, dans le Côtes d'Armor, qui pulvérise son record d'octobre 1959 qui était de 26 degrés ! Les températures baissent à partir du 4, mais restent globalement douces. L'arrivée temporaire d'air plus froid occasionne les premières gelées entre le 15 et le 21, assez précoces cette année mais non exceptionnelles (il peut geler fin septembre-début octobre parfois). Après cet épisode frais, la douceur reprend ses droits jusqu'à la fin du mois sur l'ensemble du pays. Au final, la température moyenne mensuelle nationale dépasse la normale de 1,3 degrés, ce qui place octobre 2011 encore assez loin derrière les mois d'octobre 2001 (+3,5 degrés), 2005 (+3,1 degrés) ou encore 1995 (+2,9 degrés). Si l'excédent est moins marqué dans l'extrême nord-est (+0,2 degré à Strasbourg) et en Corse (+0,6 degré à Ajaccio), il approche 2 degrés à Perpignan, Bourges, Paris et Lille.
 

Précipitations

Comme en septembre, les conditions anticycloniques ont très largement dominé en octobre (25 jours sur 31). Conséquence : les précipitations ont été assez rares et globalement faibles sur notre pays. Le Roussillon fait exception avec des précipitations excédentaires : 132 mm à Perpignan pour une normale de 68 mm, mais la quasi-totalité des pluies est tombée durant l'épisode cévenol des 27 et 28 avec 121 mm. Partout ailleurs, les quantités de pluie sont donc restées inférieures aux chiffres habituels, avec moitié moins de pluie à Paris (30 mm au lieu de 60 mm) et une sécheresse plus marquée en Bretagne (16 mm à Saint-Brieuc au lieu de 74 mm), sauf sur le Finistère qui a connu un intense épisode pluvieux le 24 puisqu'il est tombé 108 mm en 24 heures à Brest (et 157 mm dans le mois pour une normale de 119 mm). La reprise de la sécheresse en septembre se poursuit donc en octobre, en période où, normalement, les pluies sont censées être efficaces en commençant à atteindre les nappes phréatiques. Ce n'est donc pas le cas cette année...

 

Ensoleillement

Sans surprise, l'ensoleillement est largement excédentaire sur l'ensemble du pays (20 à 35% d'excédent en moyenne, jusqu'à 50% en Alsace), sans battre de record toutefois. Les périodes de temps très ensoleillé ont en effet alterner avec des périodes fort nuageuses, d'où des chiffres élevés, mais pas exceptionnels. On compte tout de même 8 jours à ensoleillement continu à Paris, ce qui est remarquable en octobre (normale 2 jours).



Ce dixième mois de l'année confirme la tendance générale de l'année 2011 : chaleur, sécheresse et ensoleillement. Chartres enregistre une température moyenne record entre janvier et octobre cette année (13,0 degrés), devant 2007, 2003 et 1999 (12,9 degrés) pour une normale de 11,7 degrés. Et toujours le sujet d'inquiétude : la sécheresse ne désarme pas. Les tendances saisonnières annoncent un hiver sec, souhaitons que la marge d'erreur de ce type de tendance permette au contraire de voir beaucoup de pluie au cours des prochains mois pour remplir nos précieuses nappes d'eau souterraines.
 

Données des stations de Météo-France

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