Bilans mensuels

Mars 2012

Plus encore qu'en 2011, mars 2012 a été très atypique sur notre pays en raison de conditions anticycloniques une fois de plus omniprésentes (aucune journée dépressionnaire !).  

Températures

Les températures ont été en hausse constante tout au long de ce mois de mars. Faiblement excédentaires au début du mois, elles ont souvent affiché des valeurs "estivales" en fin de mois sur l'ensemble de la France. Un premier pic de chaleur se produit les 15 et 16, faisant d'ailleurs tomber de nombreux records de chaleur quotidiens et décadaires, voire des records mensuels par endroits (25,1 degrés le 15 à Troyes, ancien record mensuel depuis 1951 : 23,7 degrés le 17 mars 2004). La troisième décade est exceptionnellement chaude ! Il s'agit de la dernière décade de mars la plus chaude observée en France depuis les premiers relevés météo (remontant parfois au XVIIe siècle !), battant ainsi le record établi en... 2003 ! Au final, l'excédent moyen national atteint 2,2 degrés, devant les 1,9 degrés de mars 2003, mais à égalité avec mars 1997 et derrière mars 1989 et 1994 (3,0 degrés d'excédent) et 1991 (le plus chaud en France avec +3,1 degrés, surtout sur les températures nocturnes toutefois). L'excédent thermique a été assez homogène au cours du mois, plus faible près de la Méditerranée, en Bretagne et dans le nord (moins de 2 degrés), mais plus marqué sur le sud-ouest, les régions centrales et le Lyonnais.
 

Précipitations

Février 2012 figurait parmi les plus secs en France, juste derrière février 1959 qui détient le record dans ce domaine. Les giboulées de mars ont décidé de nous bouder, ainsi que les perturbations atlantiques. Un énième blocage anticyclonique nous a concerné la majeure partie du mois, obligeant les zones pluvieuses à contourner notre pays où les précipitations se sont avérées une fois de plus bien faibles, sans afficher toutefois de valeurs exceptionnelles (mars 1953 et mars 1961 avaient été nettement plus secs avec peu voire pas de pluie !). L'ensemble de la France a connu donc un déficit pluviométrique ce mois-ci, à l'exception de la région lilloise qui a bénéficié d'un important épisode pluvio-neigeux en début de mois (provoquant d'ailleurs quelques inondations). C'est du sud-ouest et de la Vendée au Bassin Parisien jusqu'au Massif Central, et du pourtour méditerranéen (sauf Roussillon et Corse) aux Alpes jusqu'au sud des Vosges que le manque d'eau s'est fait davantage remarquer, avec un déficit supérieur à 60%, localement même 80% et plus sur l'Hérault, le Var et les Savoies ! Le Languedoc est durement éprouvé après un hiver record en sécheresse : 5 à 10 mm de décembre à février et moins de 5 mm en mars ! La situation y est déjà critique alors que nous ne sommes qu'au début du printemps ! Les premiers incendies de forêts ont déjà sévi  sur la région depuis fin février !

 

Ensoleillement

Côté ensoleillement, les valeurs mesurées sont remarquables sur la plupart des régions, notamment de l'Ile-de-France à l'Ille-et-Vilaine et de la frontière allemande au nord de la région Rhône-Alpes  où l'excédent dépasse 50% ! Des records de fort ensoleillement sont d'ailleurs tombés dans plusieurs régions : 246 heures de soleil à Dijon, comme en mars 2003 ; 255 heures à Lyon, ancien record : 228 heures en 1997 ; 244 heures à Bordeaux, ancien record : 232 heures en 1997... Petite exception : le Languedoc et la basse vallée du Rhône où les chiffres avoisinent les moyennes saisonnières, à cause surtout d'un milieu de mois très nuageux par entrées maritimes.



Une sorte d'"été marsien" s'est invité sur la France, mi-mars tout d'abord durant deux jours, et surtout au cours de la troisième décade, exceptionnellement chaude, permettant à mars 2012 de figurer en 8e position des mois de mars les plus chauds depuis 230 ans. Mais les conditions anticycloniques ont une fois encore maintenu un temps très sec sur la France : les quantités de pluie ont été faibles, aggravant la sécheresse déjà bien installée après un hiver sec. Les sols en surface sont déjà plus secs qu'en 2011 à la même période. En profondeur c'est pire : le rechargement des nappes n'a été que très partiel cet hiver, et 80% des nappes présentent un déficit notable, déficit qui ne sera pas comblé avant au moins l'automne et l'hiver prochains s'il pleut en grande quantité. Les conditions s'annoncent donc compliquées pour les semaines et les mois à venir, notamment dans le domaine agricole.
 

Données des stations de Météo-France

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